La douceur et la tendresse semblent te suinter par tous les pores de la pulpe. Tes gestes se révèlent embaumés de la fragrance de la délicatesse et de ce perfectionnisme presque intrusif. Pourtant, la ferveur de ta haine jaillit brutalement et durcit le doucereux des traits de ton visage. Tes papilles désirent se galvaniser de la glaciale saveur de la vengeance et le névrosé d'un petit rire s'écrase contre ta cage thoracique. On ne s'attend que trop peu de cette perfidie capable d'intoxiquer ton existence et la teneur de ta frappe en devient plus impressionnante.

Ta coquinerie batifole au creux de la séduction de ces messieurs qui viennent t'aborder au comptoir. Tu les charmes d'un petit éclat de rire et chancèles au coeur de ce petit jeu. Ton appréciation de l'attention des autres qui s'accroche à ta chair fait fleurir un soupçon de provocation de ta part. Il n'y a qu'à admirer à quel point tes lippes se tordent en un sourire enjôleur en sentant les regards de ces êtres ruisseler sur ta pulpe et tes os.

Les compliments et les mots doux empourprent tes pommettes •• Les compliments enjolivent ton sourire •• La tendresse exacerbe ta plénitude •• Les raisons de ton attirance pour les fleurs de la serre de l'hôtel sont devenues évanescentes •• Tu leur voues une attache si profonde que chaque flétrissement, chaque dépérissement, chaque pétale qui se décroche fait couler quelques larmes le long de tes joues •• Tu n'arrives pas à comprendre cette affliction